Zip it.
Depuis
samedi soir, Internet ne marche pas.
Aujourd’hui,
j’ai terminé un livre pour la première fois depuis des semaines avec un rayon
de soleil dans l’œil, en pyjama sur le canapé de la salle de jeux et pendant
que Jack Johnson se demandait où allaient les bonnes personnes, il y avait de
l’encens qui brûlait.
Vendredi
soir je me suis offert une petite séance d’égocentrisme en pixels, et puis je
me suis dit que finalement une fille c’était aussi joli avec un peu
(trop ?) de formes.
Mon
amoureux habite à huit cent kilomètres de chez moi, ça représente à peu près
six heures de train si l’on compte l’attente à Lyon.
Celui
qui accroche mon regard au lycée le sait désormais de la bouche d’un
« tiers », et maintenant au foyer il me jette des regards bizarres
comme s’il voulait se persuader que « c’est elle ».
La
dernière fois que j’ai pleuré, c’était mardi devant ma mère, et depuis j’ai
tout retenu bien sagement et l’envie me passe.
Hier
j’ai été courir un peu, il faut que je rappelle Lauriane.
On
a payé à Juju un manteau et un pied !
Maman
a dit que le mois prochain, j’aurais mon lit rond.
Peut-être
que je passerais mes prochaines vacances à sucer des glaçons et parfaitement
heureuse de le faire.
J’ai
mes places pour Camille et Nyman.
Rachel
m’a prêté un livre de cinq cent cinquante pages en anglais et je crois qu’il va
être le second que je finirai en 2006.
Lundi
soir je suis convoquée comme beaucoup d’autres avec ma prof de maths et je
n’hésiterai pas à lui dire que pour moi les lettres, ça sert à écrire, et c’est
bien plus beau ainsi qu’avec tout un tas de chiffres absurdes.
J’ai
eu huit sur vingt à mon commun de maths, et finalement j’en m’en contrefous
d’une façon grandiose.
Samedi
après-midi, heure de la répétition oblige, on n’avait peut-être pas autant de
rires et de chocolat que l’on a pu avoir, mais j’ai pensé et la musique a
glissé de mes doigts.
On
a pensé à trois et c’était bien, parce qu’on pensait des sons.
Je
connais des gens merveilleux auxquels je tiens même s’ils sont loin et
inconnus, j’ai de la chance.
Je
réussis à rire de petits riens, ou à sourire devant l’affiche de la Route du
Rock de février.
J’irai
presque jusqu’à me plonger dès cet après-midi dans mes révisions de géo.
Il
faut aussi que je relise mon éco.
On
est en train d’un peu grandir, et c’est bien de grandir, on voit d’autres
choses, on découvre et on apprend.
On
ne comprend pas encore tout à fait pourquoi, mais ça viendra.
Je
devrais commencer à me plonger dans l’apprentissage de mon passage d’Antigone
parce que j’aime bien le lire, sur certaines répliques j’ai la gorge qui se
serre et j’ai l’impression de ne plus être moi mais quelqu’un d’autre.
Je
ne pense presque plus aux choses qui me font mal.
Il
y a un peu de soleil dehors.
Tu
avais peut-être raison, ce devait être un passage obligé qui ouvre quelque
chose.
Quoi ?
Je ne sais pas.
On
verra.
Je
suis heureuse.
Where do all the good people
go ?