... Par ici !

[et par là aussi, on s'amuse bien en vacances]

Je me suis rendue compte que ce qui me manque atrocement depuis des mois, c'est douze lettres.

p h o t o g r a p h i e

Quelques HP5+ et ça repart.

Jusqu'au point de se sentir très conne en osant penser que, si l'émétophobie était absente de ma petite personne, je pourrais facilement apaiser ce sentiment de culpabilité constant dès que je bouffe quelque chose. Si encore la privation était possible... Ca n'est pas en faisant ce constat que les choses changeront, puisque de toute façon je suis incapable de toute privation. Tout ça c'est dans ta tête.
Il est difficile de voir chaque jour un corps que l'on arrive pas à s'approprier. Je connais une fille qui est ronde. Elle a cette aisance, cette naïveté incroyable qui la rendent belle, qui lui donnent une certaine sensualité. Chaque matin, chaque soir, la réflexion à l'égo est la même devant la glace. Je n'arrive pas à être et à vivre avec "ça". La désagréable impression d'être en le corps et non de former avec lui une entité.
Culpabilité.
Leurs yeux, leurs mains savent m'en libérer. Mais ils sont trop loin.

I'll be your mirror
Reflect what you are, in case you don't know
I'll be the wind, the rain and the sunset
The light on your door to show that you're home
When you think the night has seen your mind
That inside you're twisted and unkind
Let me stand to show that you are blind
Please put down your hands
'Cause I see you
I find it hard to believe you don't know
The beauty that you are
But if you don't, let me be your eyes
A hand in your darkness, so you won't be afraid
I'll be your mirror.
[The Velvet Underground]

     Je plaisante. Sauf si se délester de 6,50 € pour acheter Joystick afin de passer temporairement le temps dans votre large planning de "cure de désintox du net" certifie ce statut, ce dont je doute. Même si, oui, les premières semaines sans ma drogue ont été pour la plupart consacrées à jouer à Sonic 3 sur un émulateur Sega et à réinstaller Beyond Good & Evil. Notons que je suis privée de WoW, tout de même. Et puis bon, cela n'est point sans rappeler les anciennes bidouilles informatiques de mon mentor geekesque (NB : je n'en suis pas -tout à fait- une), j'ai nommé mon frère, lequel quand je m'amusais encore à écrire mon prénom sur Word à deux doigts en regardant le clavier se livrait dans sa chambre à une décortication hebdomadaire profonde de son ordinateur, en empilant sur son étagère les anciens numéros de Joy. Ô joie suprême que de pouvoir aujourd'hui comprendre 50% des termes de la rubrique Matos où les gentils rédacteurs alignent page après page les derniers modèles de cartes graphiques et autres hardware du gaming ! Je vous assure que c'est jouissif. Et puis comme l'équipe parle en brouzoufs et fait références débiles et private jokes à gogo, on ne va pas s'en priver. On pourrait, vu le prix.
     [Restes du 2.02.2006]

     Et puis voilà... En fière nouvelle propriétaire de la Freebox que je suis (au prix de, osons le rappeler, quatre semaines d'attente - qui me furent ma foi fort bénéfiques) (Freebox en Ethernet, car encore faudrait-il recevoir la carte Wifi), et en pleine repossession de l'outil informatique (hum hum), j'ai envie de me replonger dans les méandres de petitpc pour bidouiller des trucs et des machins. Faut dire que Marion et son Tux, ça fait un bon moment qu'on les regarde timidement en coin.
       Mon état ingame est à proprement parler dramatique.

... Et plus j'ai envie d'écrire.
Sais-tu combien je regrette ces pages vierges qui n'ont jamais été écrites ? Celles où nous aurions pu encore et pour longtemps joindre nos mains ?
C'est une histoire que j'aurais aimé lire.
C'est pour cela que je regrette.
Il n'est pas trop tard ?

Tiens, une Freebox.
Et des bribes des semaines passées.

Ses soupirs se délient en l’aube matinale
Elle fait courir ses doigts
Sur l’insouciance du mal
Immortelle insensible sur laquelle l’aube choit.
L’astre luit et l’empêche de s’enfuir
Retenant des lambeaux de vent
Au passage. L’envie confond le désir
D’apaiser le secret destructeur du feu
Ou est-ce son emphase ?
L’enveloppe fragile qui incessamment se brise
Et met à nu, délice délire d’écrire,
L’âme qui piquée de mots s’épuise.
Ses murmures se fuient au crépuscule banal
Où elle fait écorcher sa voix
Sur la souffrance du mal.

{6 Fev. 2006}

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J'aimerais pixelliser Paris aussi bien qu'il le fait.
J'aimerais, comme toujours, faire bien plus de choses que je ne réaliserais jamais. Ou peut-être le temps se rallongera-t-il un jour.
Maintenant les pensées reviennent avec les mots dans le carnet noir. Comme Barz, je fais un peu de rangement. Pas très méticuleux, non. Je balaie juste un peu, parce que d'autres souvenirs vont venir s'entasser. Samedi on va baigner dans la foule, et on va crier très fort (j'éviterais quand même, c'est encore gonflé là-dedans).
J'ai été surprise de constater qu'il avait en tête l'image de ce que je souhaitais. De ce que je suis supposée souhaiter. De mes attentes. Mes envies ?
Je me rappelle juste un peu trop souvent qu'on était bien tous les deux. Simplement.

4 semaines.
Et je n'ai toujours pas trouvé le moyen de me pendre avec mon câble réseau.

Cependant j'ai enfin un trou dans la langue, et y'a un nouveau dessin Lolaesque super bien.
Il en faut peu pour être heureux...

Comme ça, passage.

Je ne suis pas plus éclairée sur ma question qu'auparavant.
Mais je continue.

J'attends.

Le coeur est un 45 tours rayé
Où seulement les deux pieds du batteur ont pu être enregistrés.
Des nuages en osier, un château à cheval
Enlacé sous les plumes d'un mouton
La rose d'un fraisier plantée dans une armoire
Rien ne peut l'expliquer, rien qu'une seconde en papier
Une giclée de verre dans un bouton de rose ou bien d'acier.

Des fois il m'arrive des trucs cons mais rigolos.
Comme trouver sur une table de cours des commandes WoW de griffonnées au crayon de bois avec un pseudo et un royaume. Huhu. On peut vraiment rencontrer des gens n'importe comment. Je devrais croiser l'intéressé un de ces quatre.

On ne se rend vraiment compte de l'addiction à quelque chose que lorsque l'on en est privé... Pas Internet depuis samedi dernier, je commençais à trouver le temps long. Alors, petites remises en question passagères. Peut-être que finalement il faudrait que je bouge réellement le cul pour aller bosser un minimum. Parce que quand je veux je peux. Et inversement.

On touche le fond des papiers dorés des boîtes de chocolat de la maison, le Toblerone coule des jours heureux, encore intact, dans la salle de jeux. Mon dodo circulaire arrive, les jours rallongent et les températures remontent, Lauriane ouvre son blog, Darling ferme le sien, les pages sont tournées une par une dans la parfaite convenance des jours.
C'est bien.

Depuis samedi soir, Internet ne marche pas.
Aujourd’hui, j’ai terminé un livre pour la première fois depuis des semaines avec un rayon de soleil dans l’œil, en pyjama sur le canapé de la salle de jeux et pendant que Jack Johnson se demandait où allaient les bonnes personnes, il y avait de l’encens qui brûlait.
Vendredi soir je me suis offert une petite séance d’égocentrisme en pixels, et puis je me suis dit que finalement une fille c’était aussi joli avec un peu (trop ?) de formes.
Mon amoureux habite à huit cent kilomètres de chez moi, ça représente à peu près six heures de train si l’on compte l’attente à Lyon.
Celui qui accroche mon regard au lycée le sait désormais de la bouche d’un « tiers », et maintenant au foyer il me jette des regards bizarres comme s’il voulait se persuader que « c’est elle ».
La dernière fois que j’ai pleuré, c’était mardi devant ma mère, et depuis j’ai tout retenu bien sagement et l’envie me passe.
Hier j’ai été courir un peu, il faut que je rappelle Lauriane.
On a payé à Juju un manteau et un pied !
Maman a dit que le mois prochain, j’aurais mon lit rond.
Peut-être que je passerais mes prochaines vacances à sucer des glaçons et parfaitement heureuse de le faire.
J’ai mes places pour Camille et Nyman.
Rachel m’a prêté un livre de cinq cent cinquante pages en anglais et je crois qu’il va être le second que je finirai en 2006.
Lundi soir je suis convoquée comme beaucoup d’autres avec ma prof de maths et je n’hésiterai pas à lui dire que pour moi les lettres, ça sert à écrire, et c’est bien plus beau ainsi qu’avec tout un tas de chiffres absurdes.
J’ai eu huit sur vingt à mon commun de maths, et finalement j’en m’en contrefous d’une façon grandiose.
Samedi après-midi, heure de la répétition oblige, on n’avait peut-être pas autant de rires et de chocolat que l’on a pu avoir, mais j’ai pensé et la musique a glissé de mes doigts.
On a pensé à trois et c’était bien, parce qu’on pensait des sons.
Je connais des gens merveilleux auxquels je tiens même s’ils sont loin et inconnus, j’ai de la chance.
Je réussis à rire de petits riens, ou à sourire devant l’affiche de la Route du Rock de février.
J’irai presque jusqu’à me plonger dès cet après-midi dans mes révisions de géo.
Il faut aussi que je relise mon éco.
On est en train d’un peu grandir, et c’est bien de grandir, on voit d’autres choses, on découvre et on apprend.
On ne comprend pas encore tout à fait pourquoi, mais ça viendra.
Je devrais commencer à me plonger dans l’apprentissage de mon passage d’Antigone parce que j’aime bien le lire, sur certaines répliques j’ai la gorge qui se serre et j’ai l’impression de ne plus être moi mais quelqu’un d’autre.
Je ne pense presque plus aux choses qui me font mal.

Il y a un peu de soleil dehors.
Tu avais peut-être raison, ce devait être un passage obligé qui ouvre quelque chose.
Quoi ? Je ne sais pas.
On verra.
Je suis heureuse.

Where do all the good people go ?